vendredi, juillet 28, 2006

cours du 18 juillet 2006

L'accord du participe passé

Le participe passé employé seul s'accord comme un adjectif : c'est-à-dire en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

Elle était prête, habillée comme une princesse.
S V P.P. Ct

Le participe passé employé avec être s'accorde en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte.

Elle est allée au parc.
S V P.P. Ct

La participe passé employé avec avoir ne s'accorde ni en genre ni en nombre si le COD est placé après le verbe. En revanche, si le COD est placé avant le verbe, le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec ce dernier.

Elle a vu sa sœur.
S V P.P. COD

Sa sœur, qu'elle a vue.
COD S V P.P.

Les verbes pronominaux :

Ils se sont lavé les mains = ils ont lavé leurs mains -> pas d'accord car comme si employé avec avoir.

Elle s'est souvenue de son enfance = "s'" représente "elle" donc accord comme avec être.

Ils se sont envoyé des lettres = ils a envoyé des lettres à l'autre -> pas d'accord car comme si employé avec avoir.

Les lettres qu'ils se sont envoyées = les lettres -> COD placé avant donc accord avec se dernier = les lettres qu'ils a envoyées à l'autre.



Verbes actifs avec avoir = Présent du verbe avoir + participe passé du verbe conjugué
J’ ai bu
Tu as mangé
Il a dit
Elle a fait
Nous avons entendu
Vous avez su
ils ont voulu
Elles ont écrit
Verbes actifs avec être = Présent du verbe être + participe passé du verbe conjugué
Je suis allé
Tu es venu
Il est descendu
Elle est partie
Nous sommes montés
Vous êtes tombés
Ils sont morts
Elles sont entrées
Verbes pronominaux (toujours avec être) = Présent du verbe être + participe passé du verbe conjugué
Je me suis rasé
Tu T’ es fait mal
Il S’ Est lavé
Elle s’ est lavée
Nous nous sommes dit bonjour
vous vous êtes coiffés
Ils se sont baignés
Elles se sont serré la main
Verbes passifs (toujours avec être) = Passé composé du verbe être + participe passé du verbe conjugué
J’ Ai été entendu
Tu as été surpris
Il a été convaincu
Elle a été suivie
Nous avons été connus
Vous avez été attendus
Ils ont été emprisonnés
Elles ont été bouleversées
L'imparfait de l'indicatif
Pour trouver l'imparfait d'un verbe, en général, il faut:
- prendre le présent de l'indicatif, avec "nous":
nous parlons
nous finissons
nous prenons
- enlever la terminaison "ons":
parl
finiss
pren
- mettre les terminaisons de l'imparfait:
parler finir prendre
je parlais je finissais je prenais
tu parlais tu finissais tu prenais
il parlait il finissait il prenait
nous parlions nous finissions nous prenions
vous parliez vous finissiez vous preniez
ils parlaient ils finissaient ils prenaient
- Les verbes dont le radical se termine par le son [j] prennent quand même un "i" aux première et deuxième personnes du pluriel; attention, car la prononciation ressemble à celle du présent:
employer accompagner crier s'habiller
j'employais j'accompagnais je criais je m'habillais
tu employais tu accompagnais tu criais tu t'habillais
il employait il accompagnait il criait il s'habillait
nous employions
(présent: nous employons) nous accompagnions
(présent: nous accompagnons) nous criions
(présent: nous crions) nous nous habillions
(présent: nous nous habillons)
vous employiez
(présent: vous employez) vous accompagniez
(présent: vous accompagnez) vous criiez
(présent: vous criez) vous vous habilliez
(présent: vous vous habillez)
ils employaient ils accompagnaient ils criaient ils s'habillaient
• Ne pas oublier d'ajouter une cédille, un -e muet si nécessaire, comme pour les autres temps; en revanche, le "u" de "gu" et de "qu" reste dans toute la conjugaison.
effacer voyager distinguer fabriquer
j'effaçais je voyageais je distinguais je fabriquais
tu effaçais tu voyageais tu distinguais tu fabriquais
il effaçait il voyageait il distinguait il fabriquait
nous effacions nous voyagions nous distinguions nous fabriquions
vous effaciez vous voyagiez vous distinguiez vous fabriquiez
ils effaçaient ils voyageaient ils distinguaient ils fabriquaient

CANDIDE OU L'OPTIMISME

CHAPITRE PREMIER

COMMENT CANDIDE FUT ÉLEVÉ DANS UN BEAU CHÂTEAU, ET COMMENT IL FUT CHASSÉ
D'ICELUI

Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder−ten−tronckh, un jeune garçon à qui la
nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez
droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens
domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la sœur de monsieur le baron et d'un bon et
honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu
prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du
temps.
Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et
des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses−cours
composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son
grand aumônier. Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes.
Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande
considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa
fille Cunégonde, âgée de dix−sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron
paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide
écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère.
Pangloss enseignait la métaphysico−théologo−cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point
d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le
plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.
« Il est démontré, disait−il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est
nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi
avons−nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des
chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un
très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour
être mangés, nous mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont
dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. »
Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle,
quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de
Thunder−ten−tronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous
les jours ; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par
conséquent de toute la terre.
Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu'on appelait parc, vit entre des
broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de
sa mère, petite brune très jolie et très docile. Comme Mlle Cunégonde avait beaucoup de dispositions pour les
sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin ; elle vit clairement la
raison suffisante du docteur, les effets et les causes, et s'en retourna tout agitée, toute pensive, toute remplie
du désir d'être savante, songeant qu'elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait
aussi être la sienne.
Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d'une
voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu'il disait. Le lendemain après le dîner, comme on
sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son
mouchoir, Candide le ramassa, elle lui prit innocemment la main, le jeune homme baisa innocemment la
main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se
rencontrèrent, leurs yeux s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent. M. le baron de
Thunder−ten−tronckh passa auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château
à grands coups de pied dans le derrière ; Cunégonde s'évanouit ; elle fut souffletée par madame la baronne
dès qu'elle fut revenue à elle−même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux
possibles.

cours du 11 juillet 2006

Citoyens, citoyennes à la Bastille !

C'est la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 qui est à l'origine de la Fête Nationale. Ce matin là, les citoyens de Paris prennent les armes depuis les Invalides et se rendent à la Bastille, qui est une forteresse royale. Ce n'est là qu'un des faits marquants de la Révolution Française.
Le bâtiment quant à lui est intégralement démoli au cours des mois suivants.

Ce n'est que sous la IIIème République, que Gambetta décide d'officialiser cette date pour la fête nationale de la République.
Aujourd'hui le 14 juillet a gardé son aspect officiel, notamment avec les défilés militaires aux rythmes de l'hymne national "la Marseillaise" de Rouget de l'Isle. A Paris, les armées se présentent devant le chef de l'Etat sur les Champs-Elysées.
Mais, partout en France les bals, illuminations et feux d'artifice lui apportent un côté convivial et familial.


Ce 14 juillet 2006 veut mettre tout particulièrement à l'honneur l'implication citoyenne des militaires français dans le dispositif national. Sur notre territoire, l'armée s'engage de multiples façons, pour lutter contre le terrorisme, venir en aide aux populations lors des catastrophes... Ce défilé 2006 veut révéler ce visage, une force militaire au service du citoyen. Comme chaque année, le défilé du 14 juillet est l’une des plus grandes parades militaires à laquelle assistent chaque année des milliers de spectateurs entre l'Etoile et la Concorde et plusieurs millions de téléspectateurs fidèles au rendez-vous.



La marseillaise (Hymne national français)
Paroles et Musique: Claude Rouget de Lisle 1792



Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé {2x}
Entendez vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats
Ils viennent jusque dans vos bras,
Egorger vos fils, vos compagnes

{Refrain:}
Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons !
Marchons, marchons,
Qu'un sang impur abreuve nos sillons

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de Rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? {2x}
Français ! pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !

{au Refrain}

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers ?
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers {2x}
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient,
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées ?

{au Refrain}

Tremblez, tyrans ! et vous, perfides,
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix {2x}.
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux
Contre vous tous prêts à se battre

{au Refrain}

Français ! en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups.
Epargnez ces tristes victimes
A regret s'armant contre nous {2x}.
Mais le despote sanguinaire,
Mais les complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui sans pitié
Déchirent le sein de leur mère

{au Refrain}

Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté, Liberté chérie !
Combats avec tes défenseurs {2x}.
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirant
Voient ton triomphe et notre gloire !

{au Refrain}

Nous entrerons dans la carrière,
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et les traces de leurs vertus. {2x}
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !

{au Refrain}

cours du 4 juillet 2006



Philo, piscine et cinéma pour le plus jeune candidat au Bac




A deux jours de l'épreuve inaugurale de philo, le plus jeune candidat au bac consacre sa journée de samedi à quelques révisions. Pas de travail en revanche, la veille des épreuves où Lee Dinetan, 14 ans, a prévu de faire du sport et d'aller au cinéma.


Samedi matin, six heures. Réveil matinal pour Lee Dinetan, le plus jeune candidat au bac cette année en France. A 14 ans, cet élève en Terminale S au Lycée impériale de Nice entame ses dernières révisions de philo. Aidé par sa mère qui "essaie d'être à la hauteur", Lee a une méthode bien particulière de travailler. "Il me fait des cours. Ce matin, on déjà traité la Morale, l'Etat, le conscient et l'inconscient. Je prends le contre-pied de ce qu'il me dit pour voir s'il a du répondant par rapport à un contradicteur. Ça me fait travailler, c'est très bon pour mon épanouissement intellectuel !" explique Olga.
Entre deux phases de révisions intenses, Lee, s'installe au piano, un quart d'heure. "En ce moment, je joue la valse du petit chien de Chopin" raconte Lee qui a passé mercredi l'option musique pour son bac. A l'approche des épreuves, pas de stress pour le jeune homme, mais beaucoup d'excitation. "J'ai hâte de passer mon bac et de passer dans les grandes écoles après la prépa" raconte le jeune scientifique qui, plus tard, aimerait enseigner les Maths ou la Chimie. Sa mère, elle, n'est pas aussi zen. "Mon mari et moi, on est hyper stressé !" reconnaît-elle avec humour.
Politique et morale comme thèmes favoris
Pour lundi, une seule bête noire : l'Amour. "Il vient juste d'avoir 14 ans et ne connaît pas ces sentiments d'échange réciproque et donc ça l'ennuierait de devoir en parler. Il vit dans sa bulle et n'a pas besoin des autres" pense Olga. Mais Lee a une explication bien différente. "Un sujet sur l'Amour ? Je passerais six pages à le démonter parce que l'Amour est le sentiment qui peut détruire une vie. Il faut voir combien il y encore de chagrins d'amour dans le monde !" lance le jeune homme, sûr de lui. En revanche, il rêve de plancher sur "la politique et la morale, plus intéressants", selon lui.
Samedi, en fin d'après-midi, à "18 heures 30", selon son planning, Lee terminera ses révisions. Il regardera peut-être du foot à la télévision. La veille il a vu le match d'ouverture du Mondial. "Je me suis demandé comment on pouvait mettre 6 buts en 90 minutes" raconte-il en riant. Et dimanche... "Pas de travail !" clame-t-il. Lee devrait aller faire un peu de natation et aller au cinéma voir le film de Dany Boon.
Avec ses 15 de moyenne toute l'année, Lee devrait rafler au moins la mention Bien à son Bac S mais sa mère ne préfère pas s'avancer. "Il ne faut jamais mettre la charrue avant les bœufs et toujours envisager le pire. Je veux simplement qu'il ait son bac !" explique-t-elle avant de dire qu'il a déjà choisi "philo et Anglais s'il passe l'oral". Lee, qui estime sereinement avoir "révisé convenablement", n'a qu'un conseil à donner à ses camarades : "ne surtout pas réviser la veille ! "


Questions de compréhension

1. Quel âge a Lee ?
2. Quel examen va-t-il passer Lundi ?
3. Dans quelle série ?
4. Quels sont ses thèmes favoris ? Ceux qu’il aime le moins ?
5. Pourquoi selon lui ? Selon sa mère ?
6. Quelles sont les matières qu’il a choisies pour l’oral de rattrapage ?
7. Que souhaite faire ce jeune homme après le bac ?
8. Quels conseils donne-t-il aux autres étudiants ?

QCM

1. Lee va aller :
a. à l’université…………après le bac
b. dans une prépa…………après le bac
c. travailler…………après le bac
d. on ne sait …………après le bac

2. Lee, dimanche, va :
a. réviser les thèmes qui lui plaisent le moins
b. aller au ciné voir un film avec Dany Boon
c. se reposer
d. on ne sait pas

3. Lee joue :

a. du violon
b. de la guitare
c. du piano
d. du saxophone



Grammaire

Le passé composé (2)

Accord du participe passé avec les verbes pronominaux :

Le p.p. des verbes pronominaux s’accorde avec le sujet (comme normalement avec l’auxiliaire être) sauf si le pronom réfléchi est COI. Dans ce cas, il suit les règles d’accord du p.p. conjugué avec avoir : il reste invariable ou il s’accorde avec le COD placé avant.

Ex : Elles se sont enfuies
Ils se sont emparés de la ville
Elle s’est aperçue de son erreur
Ses disques se sont bine vendus

 Le pronom réfléchi ne représente rien : il s’agit de verbes essentiellement pronominaux ou de verbes pronominaux de sens passifs.

Elle s’est regardée dans la glace (= elle-même)
Ils se sont aimés (= l’un l’autre)

 Le pronom COD est sujet. Il représente le sujet : il s’agit de verbes transitifs directs (avec CDO) employés à la forme pronominale : regarder, aimer, habiller, laver …

Ils se sont parlé (=l’un à l’autre)
Les présidents qui se sont succédé (=L’un a succédé à l’autre qui a succédé à l’autre …)

 P.p. est toujours invariable (comme avec l’auxiliaire avoir) : il s’agit de verbes transitifs indirects employés à la forme pronominale : parler, mentir, nuire, succéder à quelqu’un …

Elles se sont offert des cadeaux
COI COD
Ils se sont écrit des lettres
Elle s’est permis de téléphoner
Elle s’est lavé les mains

 Il y a un COD placé après le verbe : il s’agit de verbes transitifs à deux compléments, l’un direct, l’autre indirect, employés à la forme pronominale : donner, offrir, dire écrire, demander quelque chose à quelqu’un … ou de constructions analogues : se casser une jambe, se laver les mains. Le COD suit le verbe, donc il n’y a pas d’accord.

Quels cadeaux elles se sont offerts !
COD Verbe
Les lettres qu’ils se sont écrites.
Les droits qu’elles se sont arrogés.
Quelle jambe s’est-il cassé ?

 Accord avec le COD placé avant le verbe (comme avec l’auxiliaire avoir) : il s’agit le plus souvent de verbes transitifs à deux compléments employés à la forme pronominale : donner, offrir, dire, écrire, demander, acheter quelque chose à quelqu’un ou de constructions analogues : la jambe qu’il s’est cassée. Le COD est placé avant le verbe, donc le p.p. s’accorde.

ATTENTION : il ne faut pas confondre : elle s’est lavée (=elle-même ; s’est est COD) et elle s’est lavé les mains (=les mains à elle ; s’est COI).

REMARQUE : Le p.p. des locutions verbales est variable ou invariable selon les cas. Seul le recours au dictionnaire permet de lever la difficulté : elle s’est rendu compte de son erreur (=invariable), elle s’est rendue maitre de la situation (=variable).


Faire les exercices correspondant sur les fiches.

cours du 20 juin 2006


Les téléspectateurs algériens privés de Mondial




Le renforcement du cryptage des chaînes satellitaires étrangères, captées en Algérie grâce à des cartes pirates, et l'impossibilité pour la télévision nationale de retransmettre le Mondial-2006 ont jeté l'émoi chez les téléspectateurs et amateurs de football algériens.


Dans les cafés, au travail ou dans la rue, en ce moment, en Algérie, le foot, on ne parle que de ça. Normal, le Mondial débute vendredi, et même si l'équipe nationale n'est pas qualifiée, le ballon rond est une passion, "presque une religion", selon les mots de Omar Ouali, rédacteur en chef de La Liberté.
Sauf que, les discussions portent plus sur 'comment et où regarder les matches', que sur les pronostics des équipes en finales. Et là, c'est le désarroi le plus total chez les passionnés du ballon rond qui ne sont pas sûrs de pouvoir suivre la compétition à la télévision.
"Un véritable séisme"
Depuis une semaine, en effet, la plupart des chaînes étrangères, notamment françaises du bouquet TPS, que les Algériens regardent à moindre coût grâce aux paraboles et aux cartes pirates, ont disparu des écrans de télévision, après la mise en place d'un nouveau système de cryptage, réputé inviolable. "Nos foyers se sont tellement habitués aux chaînes du bouquet français que leur disparition provoque un véritable séisme", soulignait dimanche le quotidien Le Soir d'Algérie, soulignant que les hackers, pourtant habitués à se jouer des systèmes de protection, étaient "déboussolés".
Pire encore, les Algériens ne pourront pas non plus suivre la compétition sur la télévision nationale qui n'a pas pu obtenir les droits de retransmission des matches. Et de devoir se contenter des résumés de 20 à 30 minutes de différents matches. Frustrant quand on est accro.
Le prix contre l'écran noir
Alors avant le coup d'envoi du Mondial, chacun tente, bon an mal an, de trouver une parade. Walid, cité par l'AFP, qui a sorti son vieux modem analogique. "Heureusement que je l'ai gardé, je pourrai suivre les matches sur les chaînes françaises", affirme-t-il, ignorant encore que nombre de chaînes analogiques seront également cryptées. Aux dires de certains spécialistes, cités par les médias, quelques possibilités subsisteront sur l'analogique, notamment en orientant sa parabole vers les fréquences du satellite Atlantic Bird 3. "Branchons-nous sur le 5 degrés Ouest!", conseille ainsi Le Soir à ses lecteurs.
En désespoir de cause, certains se sont résolus à acheter, à prix fort, les "cartes sport" proposées par l'ART, le groupe qui détient les droits de retransmission du Mondial pour la région. Les prix de ce sésame pour regarder le Mondial vont de 6.000 à 10.000 dinars (60 à 100 euros), contre 3.000 dinars (30 euros), il y a quelques semaines. Le prix contre l'écran noir.


Questions de compréhension

1. De quel pays parle cet article ?
2. Quel est le problème ?
3. Pourquoi ?
4. Quelles sont les solutions ?
5. Que va-t-il donc se passer ?
6. Discuter de ce problème : qu’en pensez-vous ? Que feriez-vous ? EN FRANÇAIS.

QCM

1. D’habitude les algériens captent les chaines :
a. italiennes
b. françaises
c. espagnoles
d. portugaises

2. L’équipe nationale va-t-elle jouer cette année ?
a. oui
b. non
c. on ne sait pas

3. Le sport préféré des algériens est :
a. le tennis
b. le football
c. le rugby
d. l’athlétisme

4. Les hackers :
a. refusent de faire décrypter les chaines
b. se font payer très cher pour décrypter les chaines
c. n’arrivent pas à décrypter les chaines
d. vont aider les algériens en décryptant les chaines

5. La télévision nationale :
a. s’est battue pour obtenir les droits de diffusion des matches
b. n’a pas assez d’argent pour acquérir les droits de diffusion des parties
c. ne veut pas acheter les droits pour les matches
d. ne diffusera que les parties de l’Algérie

6. Le tarif d’une carte sport est de :
a. 30 euro
b. 6000 euro
c. 10000 dinars
d. 30 dinars

7. Grace à son modem analogique, Walid va regarder les parties :
a. sur les chaines françaises
b. sur internet
c. on ne sait
d. mais cela risque d’être très difficile voire impossible


Annexe 1 : Le passé composé

Verbes actifs avec avoir = Présent du verbe avoir + participe passé du verbe conjugué
J’ ai bu
Tu as mangé
Il a dit
Elle a fait
Nous avons entendu
Vous avez su
ils ont voulu
Elles ont écrit
Verbes actifs avec être = Présent du verbe être + participe passé du verbe conjugué
Je suis allé
Tu es venu
Il est descendu
Elle est partie
Nous sommes montés
Vous êtes tombés
Ils sont morts
Elles sont entrées
Verbes pronominaux (toujours avec être) = Présent du verbe être + participe passé du verbe conjugué
Je me suis rasé
Tu T’ es fait mal
Il S’ Est lavé
Elle s’ est lavée
Nous nous sommes dit bonjour
vous vous êtes coiffés
Ils se sont baignés
Elles se sont serré la main
Verbes passifs (toujours avec être) = Passé composédu verbe être + participe passé du verbe conjugué
J’ Ai été entendu
Tu as été surpris
Il a été convaincu
Elle a été suivie
Nous avons été connus
Vous avez été attendus
Ils ont été emprisonnés
Elles ont été bouleversées