lundi, juin 05, 2006

Cours du 06 juin 2006


Délinquance : Royal crée la polémique



Les propositions de la députée des Deux-Sèvres pour lutter contre les violences des mineurs n'en finissent pas de susciter des réactions. "C'est un soutien de poids que j'apprécie" a affirmé avec le sourire Nicolas Sarkozy.

La sortie de Ségolène Royal sur les violences des mineurs marquera sans aucun doute le tournant de la pré-campagne présidentielle. En sortant d'un flou prudent et en avançant des propositions musclées en matière de sécurité, la compagne de François Hollande crée la rupture avec son parti. En prônant la manière forte pour lutter contre la délinquance, la députée des Deux-Sèvres vient concurrencer Nicolas Sarkozy sur le terrain sécuritaire, suscitant de vives réactions au PS et dans le reste de la gauche. Mercredi à Bondy, en Seine-Saint-Denis, la candidate socialiste préférée des Français, selon les sondages, a réclamé "plus de fermeté". Elle s'est prononcée pour une mise sous tutelle des allocations familiales et un "encadrement à dimension militaire" pour les primo-délinquants de plus de 16 ans.
Ces déclarations ont semé la zizanie au sein du Parti socialiste, soucieux de s'opposer à la politique du ministre de l'Intérieur tout en évitant l'accusation de laxisme. Le député parisien Jean-Christophe Cambadélis a reproché à Ségolène Royal de "courir après Nicolas Sarkozy". "La militarisation de la sécurité, ce n'est pas l'ordre juste mais juste l'ordre", a déclaré ce proche de Dominique Strauss-Kahn, allusion à un des slogans de la présidente de Poitou-Charentes, "l'ordre juste". "Ces propos ne produisent ni ordre ni justice", a abondé le député de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone, bras droit de Laurent Fabius, jugeant que "ce serait le déshonneur de la gauche de proposer" de telles mesures. Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l'Essonne, a dénoncé "une dérive droitière sans précédent".

Lang en "plein accord"
Si Elisabeth Guigou a émis des réserves sur certaines propositions de Ségolène Royal - "encadrement oui, militaire, il faut voir" -, certaines voix se sont toutefois élevées pour les approuver. Manuel Valls, député-maire d'Evry (Essonne), a affirmé que "rien ne le choquait" dans ces propos, tandis que Jack Lang s'est dit en "plein accord avec ce qui a été dit à Bondy".
Plutôt embarrassé jeudi matin lors d'un point de presse prévu sur les adhésions au PS, le patron du PS François Hollande s'est montré prudent, observant que "la loi autorise par rapport à des parents qui ne jouent plus leur rôle éducatif la suspension" des allocations familiales. "Nous n'avons pas demandé autre chose que l'application de la loi", a-t-il expliqué. La possibilité de suspendre les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire est incluse dans la loi sur l'égalité des chances, à laquelle la gauche s'était opposée. "Le ségolisme ressemble au sarkozysme", ont estimé les Verts, et la Ligue communiste révolutionnaire a accusé Mme Royal de "chasser sur les terres de la droite extrême". Même son de cloche au Syndicat de la Magistrature (SM, gauche) qui a déploré "la surenchère démagogique", tandis que la FSU s'est dite "perplexe" et que l'Unsa-Education a regretté des " amalgames".
Prise à revers, l'UMP semblait embarrassée et hésiter entre l'ironie et l'attaque frontale. A Perpignan, Nicolas Sarkozy, s'est dit "très heureux d'apprendre que Mme Ségolène Royal soutenait son action et que sa seule critique était de considérer qu'il n'était pas encore assez ferme". Regrettant "qu'elle n'ait voté aucun de ses textes", il en a profité pour la mettre en garde contre sa "tendance à l'autoritarisme". Lors de sa conférence de presse mensuelle à Chartres, Dominique de Villepin s'est "réjoui" de voir que "l'action du gouvernement fait évoluer la réflexion de certains candidats, et en tout cas d'une candidate".

Questions de grammaire :
1. Trouver l’infinitif des verbes en gras et les conjuguer au présent de l’indicatif.
2. Les verbes soulignés sont au passé composé, révisons ensemble la formation de ce temps.
3. Révision de la formation du féminin et du pluriel en français (cas généraux) en italique.

Questions de compréhension :
1. Qui est Ségolène Royal ?
2. Avec qui est-elle mariée ?
3. Les français ont-ils l’intention de voter pour elle ?
4. De quel parti politique fait-elle partie ?
5. Qu’a-t-elle proposé ? En quelle occasion ?
6. Quelles sont les élections qui se préparent ?
7. Quelles sont les personnes citées ?
8. De quels parties sont-elles membre ?
9. Qui est Dominique de Villepin ? Nicolas Sarkozy ?
Qui est le président actuel de la République Française ? Que savez-vous sur la politique française ? Entamer une discussion EN FRANÇAIS.





Aides et rappels :

Annexe 1 : Le passé composé

Verbes actifs avec avoir = Présent du verbe avoir + participe passé du verbe conjugué
J’ ai bu
Tu as mangé
Il a dit
Elle a fait
Nous avons entendu
Vous avez su
ils ont voulu
Elles ont écrit
Verbes actifs avec être = Présent du verbe être + participe passé du verbe conjugué
Je suis allé
Tu es venu
Il est descendu
Elle est partie
Nous sommes montés
Vous êtes tombés
Ils sont morts
Elles sont entrées
Verbes pronominaux (toujours avec être) = Présent du verbe être + participe passé du verbe conjugué
Je me suis rasé
Tu T’ es fait mal
Il S’ Est lavé
Elle s’ est lavée
Nous nous sommes dit bonjour
vous vous êtes coiffés
Ils se sont baignés
Elles se sont serré la main
Verbes passifs (toujours avec être) = Passé composédu verbe être + participe passé du verbe conjugué
J’ Ai été entendu
Tu as été surpris
Il a été convaincu
Elle a été suivie
Nous avons été connus
Vous avez été attendus
Ils ont été emprisonnés
Elles ont été bouleversées

Annexe 2 : Pluriels irréguliers en français

En français, la règle générale pour la formation du pluriel d'un nom ou d'un adjectif est de rajouter un s à la fin du mot.Les exceptions concernent les mots finissant par : -s, -x, -z, -al, -ail, -ou, -eau, -au, -eu.

-s, -x et –z

Les mots finissant par -s, -z, -x sont invariables :
• Un cas, des cas.
• Un houx, des houx
• Une faux, des faux
• Un gaz, des gaz
• Un flux, des flux.

-al

Les mots finissant par-al forment leur pluriel en -aux
• Un cheval, des chevaux.

Cela est valable pour tous les mots français, excepté une centaine de mots qui suivent la règle normale d'ajout d'un s final.

Adjectifs

banal, bancal, fatal, fractal, morfal, naval (et son dérivé : aéronaval), natal (anténatal, néonatal, périnatal, postnatal, prénatal), tonal, (atonal, bitonal, polytonal)

Noms

acétal, ammonal, aval, bal, barbital, cal, captal, carnaval, cérémonial, chloral, chrysocal, copal, dial, dispersal, éthanal, festival, foiral, furfural, futal, gal, galgal, gardénal, graal, joual, kraal, kursaal, matorral, mescal, mezcal, méthanal, minerval, mistral, nopal, pal, pascal (hectopascal, kilopascal), penthotal, phénobarbital, pipéronal, raval, récital, régal, rétinal, rital, roberval, roseval, salicional, sal, santal, saroual, sial, sisal, sonal, tagal, tefal, tergal, thiopental, tical, tincal, véronal, zicral.

Animaux

caracal, chacal, gavial, gayal, narval, quetzal, rorqual, serval.

Fromages

cantal, emmental, emmenthal.

Monnaies

metical, rial, riyal, ryal.

Mois républicains

floréal, germinal, prairial

Mots d'origine étrangère

corral, deal, goal (et autogoal), revival, serial, spiritual, taal, trial.

Pluriels multiples

Il est possible d'utiliser les deux pluriels pour les mots : austral, boréal, causal (pluricausal), choral, dual, étal, facial, féral, final, glacial, idéal, jovial, tombal, tribal (intertribal) et val.

Enfin, les mots banal, mural, pascal et virginal acceptent les 2 pluriels selon le sens du mot.

-ail
Certains mots finissant par ail forment leur pluriel par le remplacement de ces lettres par aux : corail, bail, émail, soupirail, travail, vantail, vitrail par exemple:

• Un soupirail, des soupiraux.
Le pluriel traditionnel du mot ail est aulx. Cependant ails est aussi utilisé, par exemple en botanique.
Tous les autres suivent la règle générale de formation du pluriel par ajout d'un s final : par exemple:
• Un portail, des portails....

-ou
La plupart des mots finissant par ou suivent la règle normale de formation du pluriel par ajout d'un s final, sauf :
• Un hibou, des hiboux.
• Un genou, des genoux.
• Un caillou, des cailloux.
• Un pou, des poux.
• Un chou, des choux.
• Un bijou, des bijoux
• un joujou, des joujoux

-eau, -au et -eu
Les mots finissant par -eau, -au ou -eu forment leur pluriel en ajoutant un x final :
• Une eau, des eaux.
Cela est valable pour tous les mots français, excepté :

• berimbau, donau, karbau, kérabau, landau, pilau, sarrau, unau
• bleu, émeu, emposieu, enfeu, pneu, richelieu.
Ces exceptions prennent un s final pour marquer le pluriel.

Enfin, certains mots acceptent les deux pluriels :
• crau, grau, sénau, tussau
• feu, lieu (selon le sens de ces mots)

Autres exceptions
• aïeul -> aïeuls ou aïeux selon le sens du mot
• ail -> aulx
• ciel -> ciels ou cieux selon le sens du mot
• œil -> yeux ou œils selon le sens du mot
• vieil -> vieux

Annexe 3 : La formation du féminin des adjectifs et des noms

Les adjectifs et les noms forment généralement leur féminin en ajoutant un e à la forme du masculin.
un commerçant aigri ->une commerçante aigrie

Modification de la finale
L’ajout du -e peut s’accompagner de certaines modifications.

-er -> -ère chère, conseillère
-f -> -ve admirative, veuve
-eux -> -euse amoureuse, rebouteuse
-el -> -elle annuelle, industrielle
-en -> -enne lycéenne, ancienne, chirurgienne
-on -> -onne bonne, vigneronne
-et -> -ette douillette, cadette
Les noms et adjectifs en –eur

-> Lorsque le nom ou l’adjectif correspond à un verbe et qu’il n’existe aucun autre nom de la même famille en -tion, -ture, -taire ou -torat, le féminin se marque généralement par la finale -euse.
chercher -> un chercheur, une chercheuse
tromper -> trompeur, trompeuse
chanter -> un chanteur, une chanteuse
mentir -> menteur, menteuse

Certains noms ou adjectifs ne dérivent pas d’un verbe, mais d’un nom. On leur applique la même règle : leur féminin se forme en -euse.
une cascade -> un cascadeur, une cascadeuse

-> Pour les noms en -teur, les règles sont plus complexes car plusieurs critères peuvent entre en jeu. Le féminin se marque par la finale -trice si la forme du masculin répond à au moins un des trois critères suivants :

– il n’existe pas de verbe correspondant à la forme du masculin ;
– le masculin ne dérive pas directement du verbe de même sens ;
– la famille des dérivés comprend un autre nom en -tion, -ture, -taire ou -torat,
le féminin.

un auditeur, une auditrice (il n’existe pas de verbe de la famille de auditeur)
un lecteur, une lectrice (lecteur n’est pas dérivé du verbe lire)
un éditeur, une éditrice (il existe un nom en -tion : édition)

-> Les noms et adjectifs en -eur (excepté ceux en -teur ; voir ci-dessus) qui ne correspondent à aucun verbe restent généralement au masculin.
un successeur, un ingénieur

Les règles décrites ci-dessus sont celles préconisées officiellement pour former tous les féminins des noms de métier. Si la formation est toujours possible, il convient de constater que les formes féminines ne sont pas toutes établies dans l’usage. Ainsi on trouvera plus couramment une assureur que une assureuse.
un député -> une députée
un magistrat -> une magistrate
un accordeur -> une accordeuse
Lorsqu’il n’existe pas de verbe correspondant, le féminin se marque seulement par le changement du déterminant. Le français du Québec et de Suisse ajoute dans ce cas la marque -e du féminin.
une entrepreneur (ou une entrepreneure)
une ingénieur (ou une ingénieure)

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