Résumé de Candide
Le jeune Candide, dont le nom traduit à la fois la naïveté et la crédulité vit dans le "meilleur des mondes possibles" chez son oncle, le baron de Thunder-ten-Tronckh.
Enfant naturel, Candide mène une existence heureuse dans cet univers idyllique : Le baron et la baronne de Thunder-ten-Tronckh possèdent en effet "le plus beau des châteaux". Candide est ébloui par la puissance de son oncle, et par les sophismes lénifiants du docteur Pangloss, le précepteur. Il admire également Cunégonde, la fille du baron. Tout bascule le jour des premiers ébats de Candide et de Cunégonde. La réaction du baron est brutale, Candide est banni et chassé de cet Eden. Il se retrouve dans "le vaste monde".
Candide est pris dans une tempête de neige et connaît la faim et le froid. Il est enrôlé de force comme soldat de l'armée bulgare. I prend la fuite. Capturé, il est condamné à recevoir quatre mille coups de bâton. Il échappe de justesse à la mort. Il assiste alors à la guerre et à ses massacres : c'est "une boucherie héroïque". Candide déserte et fuit jusqu'en Hollande. Il y découvre l'intolérance, et notamment l'hypocrisie sectaire d'un prédicateur huguenot. Il retrouve Pangloss rongé par la vérole. Son ancien précepteur a des allures de gueux. Il lui apprend que le beau château du baron Thunder-ten-Tronckh a été détruit et que Cunégonde a été violée et éventrée par les soldats bulgares. L'armée bulgare a également tué le baron, la baronne et leur fils. Candide et Pangloss sont recueillis et embauchés par Jacques, un bon anabaptiste qui les emmène au Portugal où le réclame son commerce. Hélas, au large de Lisbonne, leur navire connaît une horrible tempête. Le bateau du généreux négociant est englouti et ce dernier périt dans le naufrage. Candide et Pangloss en réchappent par miracle. Dès leur arrivée à Lisbonne, se produit un épouvantable tremblement de terre. Candide et Pangloss participent eux opérations de sauvetage, mais nos deux héros sont arrêtés pour propos subversifs et déférés à l'Inquisition. Pangloss est pendu et Candide flagellé. Une vieille dame le soigne et le mène de nuit dans une maison isolée. Il est présenté à une superbe femme : Cunégonde. Elle lui confirme qu'elle a été violée et éventrée, et que c'est par miracle qu'elle est encore en vie : "on ne meurt pas toujours de ces deux accidents". Cunégonde est devenue à la fois la maîtresse de Don Issachar, un banquier juif et du grand inquisiteur de Lisbonne. Menacé par ses deux rivaux, "le doux Candide", parvient à les tuer. Candide, Cunégonde et la vieille dame s'enfuient alors en direction de Cadix. Ils arrivent à Cadix au moment où un bateau s'apprête à partir en Amérique latine. Son équipage est chargé d'aller y combattre la rébellion qui règne contre les rois d'Espagne et du Portugal. Candide parvient à se faire engager. Il embarque avec Cunégonde, la vieille dame et deux valets. Lors de la traversée, la vieille dame raconte son aventure. Fille d'un pape et d'une princesse, elle a grandi " en beauté, en grâces, en talents, au milieu des plaisirs, des respects et des espérances..." Puis elle a connu une suite épouvantable de malheurs : l'empoisonnement de son fiancé, l'enlèvement de sa mère, sa vente à des marchands d'esclaves. Elle s'est retrouvée prisonnière dans un fort, puis elle est devenue l'esclave d'un seigneur moscovite qui l'a battue. Elle finira par devenir la servante de Don Issachar qui la met à disposition de Cunégonde à qui elle se lie.
Suite à ce récit, la vieille dame demande aux autres passagers de raconter leur histoire. Les récits s'enchaînent, plus noirs les uns que les autres. Candide commence à prendre conscience que le mal existe sur cette terre.
A peine arrivés à Buenos Aires, Candide et Cunégonde sont à nouveau séparés. La vielle dame conseille en effet à Cunégonde de rester auprès du gouverneur qui s'est épris d'elle et à Candide de fuir l'Inquisition qui a retrouvé sa trace. Candide part avec son valet Cacambo se réfugier chez les jésuites du Paraguay. Ils y retrouvent le frère de Cunégonde, lui aussi miraculeusement rescapé. Le baron évoque son miracle : Alors qu'on allait l'enterrer, le battement de sa paupière l'a sauvé. On l'a soigné et guéri. Sa beauté, fort appréciée, lui a valu une grande fortune. Mais le jeune baron refuse qu'un bâtard puisse épouser sa sœur et frappe Candide du plat de son épée. Celui-ci se défend et le tue d'un coup d'épée.
Candide et Cacambo reprennent la fuite et se retrouvent dans un pays inconnu. Ils sont faits prisonniers par les indigènes et sont à deux doigts d'être mangés. Ils ne doivent leur salut qu'à la verve et à l'habileté de Cacambo. Ils sont graciés.
Ils se dirigent alors vers Cayenne, à la recherche de la colonie française. Ils souffrent de la faim. Un jour, ils découvrent un canot sur une rivière. Ils montent à bord et se laissent porter par le courant. Le canot emprunte une voûte secrète. Candide et Cacambo se retrouvent sous terre, dans une magnifique contrée, l'Eldorado, "le pays où tout va bien" : un pays où les repas sont délicieux, les mœurs pacifiques, la population heureuse, la religion tolérante et le souverain humaniste. Mais nos héros sont trop vaniteux pour se satisfaire de cet univers idéal. Ils souhaitent revenir en Europe avec l'espoir d'éblouir Cunégonde et le monde entier de leur récit et de leur richesse. Le souverain du royaume en effet les laisse partir avec cent moutons chargés de nourriture, de pierres précieuses et d'or. Il les met aussi en garde : le bonheur ne se trouve ni dans les pierres précieuses ni dans l'or.
Candide et Cacambo retrouvent le monde. Pendant plus de trois mois, ils marchent dans les marais, les déserts et au bord des précipices. Leurs moutons meurent les uns après les autres. Lorsqu'ils arrivent à Surinam, ils n'ont plus que deux moutons. Ils rencontrent alors un esclave noir atrocement mutilé. Ceci révolte Candide et l'amène à donner une autre définition de l'optimisme : " la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal".
Nos deux héros se séparent : Candide envoie Cacambo racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Aires, tandis qu'il ira l'attendre à Venise.
Mais Candide se fait duper et voler par un marchand qui lui prend ses deux derniers moutons et s'embarque pour Venise sans l'attendre. Il parvient finalement à trouver un vaisseau en partance pour Bordeaux et s'embarque en compagnie d'un pauvre savant persécuté à qui il paye son voyage. Il a l'espoir que ce compagnon puisse le "désennuyer" durant la traversée.
Sur le bateau qui les emmène à Bordeaux Candide et Martin, le savant discutent du bien et du mal et de la nature de l'homme. Martin lui indique qu'il est convaincu de la prédominance du Mal sur le Bien. Et comme pour illustrer son propos, ils assistent un combat entre un navire espagnol et un vaisseau hollandais. Ce dernier coule et une centaine d'hommes se noient. Ce combat est pour Martin l'illustration des rapports humains de la façon dont " les hommes se traitent les uns les autres."
Après son arrivée à Bordeaux, Candide préfère se rendre à Paris qu'à Venise. Il n'y connaît qu'amertume et déception : un abbé retors et de fausses marquises et une fausse Cunégonde qui se révèlent être de vraies voleuses. Il se fait même injustement arrêter et ne parvient à s'enfuir qu'en soudoyant un officier de police.
Il embarque alors en compagnie de Martin pour l'Angleterre. Il assiste à l'exécution d'un amiral condamné pour " n'avoir pas fait tuer assez de monde." Finalement, il refuse de débarquer en Angleterre et demande au capitaine du bateau de l'emmener directement à Venise.
A Venise, il ne retrouve ni Cacambo, ni Cunégonde mais tombe sur Paquette, l'ancienne suivante de la Baronne de Thunder-ten-Tronckh. Elle vit en compagnie d'un moine, Giroflée. Ses confidences et celles du moine font apparaître à Candide des misères cachées. Candide décide alors de rendre visite au seigneur Pococurante qui a la réputation de n'avoir jamais eu de chagrin.
Le jeune héros s'émerveille de l'univers et de la personnalité de son hôte. Pourtant celui-ci évoque à demi-mot le dégoût et la lassitude du blasé. Candide ressort pourtant de cet entretien avec l'impression que le seigneur Pococurante est "le plus heureux de tous les hommes", car affranchi des biens matériels. Martin, lui, est plus pessimiste, il estime que ce seigneur est écœuré de tout ce qu'il possède.
Au milieu d'un souper de carnaval, alors que Candide dîne avec six malheureux anciens rois qui ont perdu leur royaume, il retrouve Cacambo qui est devenu esclave. Il lui apprend que Cunégonde l'attend sur les bords de la Propontide, près de Constantinople. Elle aussi est devenue esclave et est devenue très laide.
Candide se rend à Constantinople. Sur la galère, il croit reconnaître parmi les galériens le docteur Pangloss et le jeune baron (tous deux mal tués). Il les rachète au capitaine du navire.
Les deux anciens galériens racontent leurs aventures, mais le récit de leur malheurs ne perturbe pas candide qui est toujours convaincu que " tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes."
Candide retrouve Cunégonde, et il est saisi d'horreur à la vue de cette femme hideuse et défigurée. Il la rachète ainsi que la vieille femme. Il ne l'aime plus, mais l'épouse " par bonté" malgré le refus répété de son frère.
Candide se débarrasse du jeune baron en le renvoyant aux galères. Il achète avec ses derniers diamants une modeste métairie où viennent se réfugier Paquette, le frère Giroflée, Pangloss, Martin, Cunégonde et Candide. Un sage vieillard leur conseille le travail qui "éloigne de nous trois grand maux, l'ennui, le vice et le besoin".
Candide en arrive à cette conclusion qui recueille l'assentiment de tous ses compagnons : " il faut cultiver son jardin."
Quelques Citations de Candide
Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.
Les malheurs particuliers font le bien général; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien.
Tout est bien, tout va bien, tout va le mieux qu'il soit possible
Je n'ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin. "
Travaillons sans raisonner, dit Martin ; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable.
Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda; la vieille eut soin du linge. Il n'y eut pas jusqu'à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : " Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de Mlle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, si vous n'aviez pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. -- Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.
Personnages
Candide
Il est naïf, incapable de décider, pas maître de son destin, tombé amoureux de Cunégonde.
Pangloss
C’est un philosophe, il parle toujours, sa théorie: tout va bien. -> Symbole l’optimisme de Leibnitz.
Cunégonde
La fille du baron de Thunder…, haute naissance (noblesse), sensuelle, elle est la femme de rêve de Candide, symbole l’amour
Martin
Compagnon de voyage de Candide, il est pessimiste (-> contraire de Pangloss), il est sage et savant
Cacambo
Un Valet, aide de Candide (trouver Cunégonde)
La vieille
Elle secoure Candide de l’inquisition (à Lisbonne) et le conduit chez Cunégonde.
L'histoire
Candide, un garçon naïf, est élevé au château du baron Thunder-ten-tronckh en Westphalie. Là, Pangloss lui apprend la philosophie de Leibnitz et Candide est fasciné du ‘’meilleur des mondes possibles’’. Bien qu’il soit chassé du château parce qu’il est tombé amoureux de Cunégonde, la fille du baron, il est toujours convaincu de cette philosophie. En traversant le monde à la recherche de Cunégonde, il voit la cruauté : La guerre de l’armée bulgare, le tremblement de terre à Lisbonne, la condamnation par l’inquisition. Pendent ce temps dur, il retrouve Pangloss et Cunégonde qui ont survécu un massacre au château, mais le bonheur ne dure pas longtemps : ils doivent se séparer de nouveau.
Candide doit faire un tour du monde (il doit s’enfuir…). Après Lisbonne il vient au paradis (l’Eldorado), mail il le quitte parce que Cunégonde lui manque. A Surinam il fait connaissance avec le philosophe Martin, qui pense que ‘’tout est mal dans le pire des mondes possibles’’. A Constantinople ils retrouvent enfin Cunégonde, Pangloss, le baron et un vieux sage turc qui leur conseille de ‘’cultiver son jardin’’, ce qui veut dire de ne s’encombrer ni de politique ni de philosophie. Alors ils s’y installent dans une métairie et Candide se marie finalement avec Cunégonde.
Chapitres
Chapitre 1
Candide habite au château des Thunder… en Westphalie avec sa cousine Cunégonde (Famille aristocratique). Son précepteur est le métaphysicien Pangloss. Candide embrasse Cunégonde et est chassé du paradis (c’est le château).
Chapitre 2
La vie errante peut commencer. Candide est victime des Bulgares, il reçoit beaucoup de la peine, des coups de bâtons etc. Il apprend les ‘’plaisirs ‘’ du métier de soldat. Il peut déserter, mais les soldats l'attrapent. Il est fouetté mais le roi lui sauve la vie.
Chapitre 3
Après avoir participé à la guerre des Abares et Bulgares, Candide déserte et se rend en Hollande. Il est recueilli par un bon anabaptiste Jacques. C’est important pour Candide parce que quand il est arrivé en Hollande il n’a rien et il mendie, mais ça c’est interdit. Un jour les deux rencontrent un pauvre gueux, c’est Pangloss.
Chapitre 4
Pangloss est malade. Il raconte Candide ce qui est passé à Thunder…. Le château a été détruit et la famille massacré. Cunégonde est morte après avoir violé ! Donc ils vont avec Jaques à Lisbonne.
Chapitre 5
Jaques meurt dans une tempête sur le bateau. Pangloss et Candide échappent à un tremblement de terre.
Chapitre 6
Candide et Pangloss sont condamnés ì pour des paroles suspectes par l’Inquisition. Pangloss est pendu ì et Candide est fessé ì
Chapitre 7
Candide est secouru et soigné par une vieille qui le conduit chez Cunégonde. Retrouvailles.
Chapitre 8
Histoire de Cunégonde. Elle raconte à Candide le massacre de Thunder…, elle lui avoue comment elle est devenue la maîtresse d’un banquier juif ì et du grand Inquisiteur Les deux se partagent Cunégonde.
Chapitre 9
Candide tue Don Issacar et l’inquisiteur en dépit de la douceur de son caractère. (-> Voltaire se moque de Candide!) Candide, Cunégonde et la vieille s’enfuient.
Chapitre 17
Epuisés ì par un long périple vers Cayenne (Guyane française), Candide et Cacambo (son valet) prennent un canot et se laissent porter par le courant d‘une rivière. Ils arrivent dans une région où les chemins sont or et pierres précieuses, où l’hospitalité est de règle, où l’on croit en Dieu sans fanatisme : L’Eldorado. Le chemin pour aller au paradis a beaucoup d’obstacles, et Candide et Cacambo sont les premiers qui l’ont trouvé.
Chapitre 18
Candide n’a pas oublié Cunégonde : Il décide de quitter le paradis avec 100 moutons chargées de richesse qui serviront à récupérer ì Cunégonde et à acheter un royaume.
Chapitre 19
En arrivant à Surinam, il ne leur (Candide + Cacambo) reste que deux moutons. Les autres sont morts pendant le voyage. Ils rencontrent un esclave noir mutilé .Candide en est choqué. Cacambo va à Buenos-Aires racheter Cunégonde. Il l’emmènera à Venise où Candide attendra. Candide est trompé et volé par un Hollandais. Finalement, il s’embarque pour l’Europe en compagnie de Martin, un savant pauvre et éprouvé par la vie.
Chapitre 27
Lors d’un souper de carnaval, Candide rencontre six rois déchus. Cacambo est l’esclave d’un des rois. Celui-ci lui apprend que Cunégonde est à Constantinople.
Fou de joie, Candide se précipite vers Constantinople. Sur la galère qui l’y conduit, il apprend qu’elle est devenue laide et esclave, mais cela ne change pas son dessein. Parmi les galériens, il reconnaît Pangloss et le frère de Cunégonde qui ont réchappé par miracle, l’un de la pendaison, l’autre du coup d’épée de Candide. Ce dernier les rachète.
Chapitre 28
L’un et l’autre raconte leurs aventures. Le baron (frère de Cunégonde) et Pangloss racontent leurs mésaventures après qu’ils ont été libérés de leur condition d’esclaves sur une galère. Les deux ont été victimes de l’intolérance d’un religieux musulman (Baron s’est baigné avec un jeune musulman, Pangloss a donné des fleurs à une jeune dévote qu’elle avait entre ses deux tétons.). Pangloss a survécu parce que le bourreau de l’inquisition l’avait mal pendu
Chapitre 29
Arrivé en Constantinople, Candide revoit enfin Cunégonde laid. Par devoir, il se mariera avec elle, provoquant la colère de son frère aristocrate. Le baron ne le veut pas, parce que Candide n’est pas noble. On renvoie le baron à la galère.
Chapitre 30
Avec l’argent qui lui reste, Candide achète une métairie où tous les personnages, même Paquette et Giroflée arrivés par hasard, vivront simplement. Après avoir fait taire les dissertations philosophiques, ils cultivent leur jardin et sont heureux.
Thèmes
Voltaire critique et se moque de l’optimisme et la théodicée de Leibniz.
Optimisme
• But: démontrer la justice divine
• Dieu n’a pas voulu le mal et l’homme n’est pas responsable.
• Dieu veut le meilleur et permet le mal.
• Nous avons tous la possibilité pour agir bien, mais surtout on fait mal.
• Le monde que Dieu a crée est le meilleur des mondes possibles, même s’il est imparfait.
Voltaire dénonce l’absurdité de l’optimisme dans son œuvre Candide.
L’Eldorado
Il structure le conte. Candide, chassé du paradis originel, à cause de Cunégonde, après plusieurs expériences des maux de l’humanité (guerres, catastrophes naturelles, l’inquisition) découvre par hasard le meilleur des mondes possibles, le paradis. Mail l’Eldorado n’est pas vivable malgré sa perfection, car Cunégonde en est absente. La quête reprend, d’autres malheurs arrivent. Candide retrouve Cunégonde enlaidie et décide de construire un paradis plus humain, le jardin.
Les voyages
Ils symbolisent l’initiation pour mûrir, l’errance du jeune héros à la recherche de son indépendance. Ils permettent de concilier le merveilleux et la démonstration philosophique. Le voyage nous montre que la mal est partout, il alterne les moments de désespoir et les moments d’espoir et permet l’évocation d’horizons paradisiaques (l’Eldorado).
La conquête de l’indépendance
La découverte du Nouveau Monde (colonisé par les Européens) offre à Candide deux expériences positives :
• le pays des Oreillons où les juges paraissent raisonnables, à l’opposé des fureurs de l’inquisition.
• L’Eldorado où il voit la relativité de la valeur des objets, où l’utile est agréable, d’où le mal est absent, où les sciences sont reines, où le roi est accueillant et libéral.
Il est certain que la Westphalie n’est pas le meilleur des mondes possibles.
Un nouveau mentor
Pangloss est abandonné en Europe et ne reparaît qu’à la fin, mal en point. L’influence de Martin est déterminante dans l’affranchissement de Candide du credo optimiste.
Le motif amoureux
Relation Candide – Cunégonde avec beaucoup d’épisodes. Cunégonde a changé, mais Candide reste fidèle.
Tournant : l’Eldorado. Candide le quitte à cause de Cunégonde. L’amour n’arrête pas, continue.
La métairie
Achète avec le reste des richesses de l’Eldorado représente
• la faillite de l’optimisme
• un moyen terme entre le faux paradis de Westphalie et le paradis Eldorado.
Le jardin
Il est harmonie: Il est ouvert à tous (sauf le frère de Cunégonde) et Candide y trouve son identité. Il apparaît comme le moyen de rendre le monde vivable, de s’accommoder de la réalité, comme un compromis. (Ex: Cunégonde est là, mais vieille et laide !)
La victoire de l’esprit critique
Le meilleur des mondes n’existe pas, il faut le construire.
Le trajet de Candide représente la formation d’un esprit. Le héros est aidé par les circonstances et par la rencontre d’hommes (Jacques + Martin). L’esprit critique triomphe des dogmes dans le même temps que le jardin s’organise après l’effondrement du vieil ordre aristocratique.
La carte du monde voltairien
• 2 lieux relèvent de la fiction (Thunder + Eldorado)
• L’Europe du Nord est chargée de tous les maux. (militaire bulgare)
• L’Espagne est invivable (Inquisition)
• L’Amérique symbolise l’espoir.
• Venise est trompeuse.
• Constantinople est le lieu de tous les possibles.
Notes
La Forme de Candide
Le conte est un divertissement agréable et une œuvre satirique et d’observation.
Les procédés de la satire
• L’Ironie permet de critiquer les vices de la société et la doctrine optimiste
• L’antiphrase: ex. ‘’un bel autodafé’’ -> contraires
• La disproportion: ex. un autodafé pour un simple délit
• L’hyperbole (exagération): ex. Candide reçoit 4000 coups de baguettes, le meilleur des mondes…
• L’allusion: l’Ironie suppose la complicité entre lecteur et auteur. Ex: dans les passages libertins
• Le badinage : Voltaire fait les scènes les plus révoltantes sur un ton léger et gai.
Le conte philosophique est ironique
• Le réel qui offre des armes pour détruire l’optimisme est en même temps dénoncé par la satire.
• Le narrateur observe son héros à distance.
• Relation de connivence entre l’auteur et le lecteur
La parodie (se moquer, imiter)
• La parodie du romanesque (Candide est une histoire d’amour, chap. 7-9)
• Candide, héros pittoresque : on se moque de la chevalerie .Même dans les situations les plus dramatiques, Candide pense à dormir, manger etc. -> Destruction de l’illusion romanesque
• Candide est le héros d’un roman d’apprentissage -> jardin
• Candide est une œuvre engagée dans son contexte historique: elle se place au cœur de débat philosophique sur la justification de l’existence du mal.
• L’œuvre est destructrice: détruit la philosophie de l’optimisme, l’illusion romanesque.
• Mais elle est créatrice: Conclusion du vieillard Turc: Le travail éloigne de nous trois grands maux: L’ennui, le vice et le besoin.
Les lieux
Thunder-ten-tronckh -> Bulgares -> Hollande -> Lisbonne -> Buenos Aires -> Eldorado -> Surinam -> Venise -> Constantinople
jeudi, août 31, 2006
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire